STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DU FOOTBALL FEMININ
La fille burundaise dans son contexte national et social :
La jeune fille burundaise « Umurundikazi », de par la géographie du pays et sa fréquentation de l’école, se déplace tout le temps ou souvent,
Dans toutes ses besognes, scolaires ou familiales, elle se déplace, elle marche, elle court, elle soulève les cruches d’eau, elle coupe le bois.
Toutes des qualités dont a besoin un athlète : ce qui signifie que la fille burundaise a des prédispositions au sport en général, et au Football en particulier si elle y est orientée.
Ceci dit, il ne faut pas oublier ou négliger l’impact social et culturel sur la fille burundaise en matière de pratique sportive.
Pendant longtemps, l’influence sociale, culturelle et religieuse a freiné la fille burundaise à la pratique du football.
Avec le temps, la fréquentation de l’école, l’émancipation de la femme, les concepts comme l’égalité du genre, les matches de coupe du monde et d’autres compétitions font que cette tendance passe par un processus de changement.
Malgré tout cela, ces jeunes filles ne vont pas venir d’elles-mêmes.
Nous devons aller les chercher et leur proposer notre produit : le Football.
Nous devons pouvoir leur présenter quelque chose qui peut les attirer et les accaparer, leur ouvrir des voies, et pourquoi pas leur donner une possibilité de carrière, un sens à la vie, changer leur vie pour certaines.
Dans toutes les Associations Provinciales a été victime du manque de moyens financiers qu’on lui alloue.
Une grande partie des moyens financiers a toujours été attribuée au football masculin, pénalisant ainsi le développement de la pratique du football féminin.
Comment allons-nous procéder ?
Nous allons proposer une stratégie de développement du football féminin burundais à travers 4 étapes suivantes.
Pendant longtemps et comparativement à d’autres nations d’Afrique, le football féminin s’est joué au Burundi, et des compétitions régulières ont été organisées depuis 2004.
Toutefois, le nombre de pratiquantes restent largement inférieur aux attentes.
L’objectif de notre stratégie sera d’augmenter le nombre de joueuses de football pour pouvoir prétendre avoir dans l’avenir une large plateforme qui nous permettrait de faire une bonne sélection des équipes nationales, et avoir des prestations valables dans les diverses compétitions de la CAF et de la FIFA.
La stratégie s’articuler notre sur 4 étapes :
Nous envisageons dès que possible de nous lancer d’abord dans une campagne de sensibilisation sur la pratique du football par les jeunes filles dans les écoles et communautés.
Cette campagne de vulgarisation et promotion va passer par les messages véhiculés par :
L’étape cruciale, le pied de socle de notre stratégie commence avec la formation des formateurs.
Dès la rentrée scolaire, Septembre 2020, nous voulons commencer un périple de formations des Entraîneurs-Educateurs dans tout le pays.
Si nous voulons un développement global du football féminin, nous ne devons pas laisser aucune région inexploitée ; nous devons chercher des talents partout.
Le Burundi a 18 provinces et partant 18 associations de football. Nous envisageons faire des formations sur toute l’étendue nationale.
« L’entraînement des filles par les filles »
Aujourd’hui, sur 20 clubs de Ligue A et B
à la FFB, seuls 25 % des entraîneurs du football sont des filles.
Nous préconisons que dans l’avenir, le football féminin soit encadré par des entraîneurs filles ou femmes.
Comment allons faire ?
Après avoir couvert les 18 provinces nous aurons 30 X 18 = 540 En
L’idée derrière ces cours de recyclage est de garder l’intérêt de ces filles et femmes dans l’entraînement parce que nous nous sommes rendus compte que même avec les masculins, nous en perdons beaucoup en cours de route par manque d’actions ou tout simplement venu d’un découragement.
Cette formation d’encadreurs dans chaque province marquera aussi l’introduction du football de base dans chaque localité du pays.
Cette activité couvrira les jeunes filles entre la tranche d’âge de 6 à 13 ans et sera menée en premier dans les écoles et les communautés et se poursuivra pendant les vacances à travers les encadrements « jeunesse-vacances ».
« Un MOU» sera nécessaire entre la Fédération de Football de Burundi et le Ministère de l’Education Nationale.
Les écoles ont dans leur cursus un temps consacré à la pratique sportive. Nous voulons nous positionner avant les autres disciplines et proposer le concept de plateaux « Festivals et Tournois Grassroots » qui peut aussi être applicable sur d’autres disciplines sportives.
Le pays compte 129 communes.
Nous allons les regrouper par 2 en tenant compte du critère de proximité pour en faire 65, en tenant compte du fait que certaines grandes villes comme Bujumbura, Ngozi, Gitega, Muyinga, Rumonge disposent d’une grande concentration de la population. Elles vont donc nécessiter un traitement spécial suivant la densité qu’elles présentent.
Au bout du compte on aura à organiser 80 festivals sur tout le pays.
Quoi qu’on fasse, quelle que soit la stratégie développée pour le football féminin, si les jeunes filles n’ont pas suffisamment de pratique réelle du football en termes de compétitions, cette stratégie sera stérile et ne donnera pas de résultats envisagés ou recherchés.
En préambule, dans le volet « état des lieux de la situation actuel de notre football féminin », nous avons relevé que 2 catégories de compétitions des 10 clubs chacune avec un total de 90 matches par catégorie n’étaient pas suffisantes.
L’objectif de notre stratégie est de combler cette lacune et remédier à la situation.
Nous comptons introduire deux autres catégories de compétitions :
Ces compétitions seront organisées sur le plan régional à partir de la plus petite entité territoriale à savoir la commune ; le pays en compte 129.
Les compétitions commenceront avec les communes les plus proches pour réduire de façon considérable les coûts. Les communes gagnantes de chaque province, se retrouveront en compétitions provinciales regroupées par région et finira en une finale nationale.
Dans le souci d’avoir un bon contrôle de suivi de jeunes filles dans cette catégorie, nous introduisons cette catégorie des U-17 dans les écoles secondaires.
Nous avons déjà commencé le processus de comptage des écoles secondaires à internat dans les différentes provinces.
Une fois répertoriées, on prendra celle avec les meilleurs critères d’accueil et c’est celle-là qui abritera et hébergera les jeunes filles sélectionnées dans la province.
Comme tous les établissements scolaires du Ministère de l’Education Nationale ont le même modèle d’enseignement, chaque jeune fille qui se démarquera comme ayant un potentiel au football sera déplacé vers cette école modèle qui regroupera en fait la sélections des U-17 scolaires de la province.
La FFB va doter cette école choisie d’équipements en maillots, ballons et matériel didactique pour qu’elle puisque participer à ce championnat nationale U-17.
Les matches pourront ainsi avoir lieu tout au long de l’année scolaire.
Pendant les vacances d’été qui sont les plus longues, toutes les meilleures filles de chaque région seront regroupées dans des stages de formation au centre technique Nationale dans des regroupements de 7 à 10 jours où elles seront encadrées par les entraîneurs des équipes nationales des filles.
Encore une fois, les villes qui ont une grande concentration d’écoles secondaires pour filles seront aussi privilégiées et présenteront plus d’une école.
Nous procéderons après à des matches éliminatoires pour ne garder que le nombre d’équipes qui vont participer au championnat National U-17 filles.
Cette catégorie sera alimentée déjà cette année avec celles qui viennent du championnat U-17 de l’année dernière. Elles sont promues par leur âge.
La FFB a un plan de revoir à la hausse, le nombre d’équipes catégories sénior, passant de 10 à 12 pour augmenter la compétitivité, mais en considération du niveau d’équipes. Cette stratégie concernerait aussi les compétitions des jeunes.
Cette formule profitera à coup sûr aux jeunes filles car elle va leur permettre d’aiguiser leur compétitivité.
La bonne conduite de toutes ces compétitions nécessite un bon arbitrage.
Il convient d’organiser des formations des filles arbitres qui vont officier ces matches.
A partir des compétitions U-15 et U-17, U-20 et séniors, mis de côté les arbitres déjà formés, nous comptons augmenter leur nombre en organisant des formations régionales d’arbitres.
Faute d’avoir les jeunes filles et femmes suffisantes pour arbitrer, nous allons faire recours aux jeunes de moins de 19 ans ayant eu un intérêt pour le football, mais ayant abandonné soit pour des raisons de manque de temps de poursuivre les entraînements à cause des contraintes scolaires, ou autres.
La formation de 20 arbitres centraux et 40 arbitres assistant par région nous ferait un totale de 80 arbitres et 160 arbitres assistant sur le plan national.
Un tel nombre nécessiterait 8 formations (dont 2 par région)
Enfin, il est évident qu’une telle entreprise demande un équipement adéquat et adapté sur tous les plans.
Nous aurons bien sûr besoin de :
En conclusion,
Nous estimons que cette approche nous permettra d’atteindre un certain niveau de développement du football féminin au Burundi.